Le SOPK, une réalité fréquente mais encore méconnue
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, touchant entre 6 et 13 % d’entre elles selon l’OMS. Il représente aussi l’une des principales causes d’infertilité féminine dans la région de Montpellier et en France. Pourtant, on estime que près de 70 % des cas ne sont pas diagnostiqués.
Le SOPK peut impacter le cycle menstruel, la fertilité, le poids ou encore la régulation de la glycémie. La bonne nouvelle ? Avec une hygiène de vie adaptée et un accompagnement naturopathique personnalisé à Montpellier ou en visio, il est possible d’apaiser les symptômes, de retrouver de l’énergie et d’améliorer sa qualité de vie.
Si vous souhaitez être accompagnée pour mieux comprendre votre SOPK et mettre en place une hygiène de vie adaptée, je vous accompagne en présentiel à Montpellier ou en visio partout en France.
Petit rappel sur les hormones féminines
Le cycle menstruel féminin, c’est un peu comme une partition de musique où chaque hormone joue sa note à un moment précis. Ensemble, elles créent une mélodie bien réglée qui permet l’ovulation et prépare le corps à une éventuelle grossesse.
Voici les principales actrices de ce cycle :
- La FSH (hormone folliculo-stimulante) : elle “réveille” les ovaires en début de cycle et stimule la croissance des follicules (les petites poches qui contiennent les ovules).
- Les œstrogènes : produits par ces follicules, ils épaississent la muqueuse utérine (endomètre) pour préparer l’utérus à accueillir un embryon. Ils participent aussi à la vitalité, à l’élasticité de la peau et à l’humeur.
- La LH (hormone lutéinisante) : son pic est comme un coup de baguette de chef d’orchestre. Il déclenche l’ovulation : le follicule dominant libère l’ovule.
- La progestérone : après l’ovulation, elle prend le relais. Produite par le “corps jaune” (ce qui reste du follicule vidé), elle stabilise la muqueuse utérine et favorise l’implantation d’un embryon. Elle a aussi un rôle apaisant sur le système nerveux, aidant à mieux dormir et à se détendre.
Ces hormones sont étroitement liées entre elles. Si l’une est produite en excès ou en trop petite quantité, c’est tout l’équilibre qui se dérègle.
Et la testostérone dans tout ça ?
On parle souvent des œstrogènes et de la progestérone comme des “hormones féminines”, mais elles ne sont pas seules à intervenir. D’autres hormones, comme la testostérone, jouent aussi un rôle clé dans l’équilibre hormonal de la femme.
Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait normal qu’une femme produise de la testostérone, en petites quantités. Fabriquée par les ovaires, les glandes surrénales et certains tissus (comme la peau ou les muscles), elle agit comme un véritable soutien : elle stimule la libido, entretient la masse musculaire et osseuse, apporte du tonus et renforce la confiance en soi.
Le problème dans le SOPK, c’est que la testostérone est produite en excès. Cet hyperandrogénisme vient perturber la danse hormonale : ovulation difficile, cycles irréguliers, acné, pilosité ou perte de cheveux.
Qu’est ce que le SOPK ?
Le SOPK est un déséquilibre hormonal dans lequel le corps produit trop d’androgènes, des hormones souvent appelées “hormones mâles” (testostérone, DHT, DHEA, etc).
Cela perturbe le fonctionnement normal des ovaires : au lieu de libérer un ovule chaque mois, de petits follicules restent bloqués à l’intérieur. On parle parfois de “kystes”, mais ce sont en réalité des ovules immatures qui n’ont pas pu se développer correctement..
Diagnostic du SOPK : les critères de Rotterdam
Le diagnostic est posé par un médecin (généraliste ou gynécologue)et repose sur les critères de Rotterdam (2003) :
- présence de multiples follicules immatures,
- cycles irréguliers ou absence d’ovulation,
- hyperandrogénie (acné, pilosité, chute de cheveux).
Deux critères sur trois suffisent pour poser le diagnostic, après un bilan médical comprenant entretien, analyses sanguines (dosage FSH, LH, testostérone, glycémie, etc) et échographie pelvienne.
Une fois le diagnostic posé, une surveillance gynécologique et métabolique régulière est indispensable pour suivre l’évolution du SOPK et prévenir ses complications (fertilité, glycémie, poids, tension artérielle…).
À ce jour, il n’existe pas de traitement médical qui permette de guérir du SOPK. L’approche allopathique repose principalement sur la gestion des symptômes :
- Contraception orale (pilule) : souvent prescrite pour réguler les cycles et limiter l’excès d’androgènes (acné, pilosité).
- Recommandations liées au poids : perdre quelques kilos peut améliorer l’ovulation et la régulation hormonale chez certaines femmes.
Cependant, certains traitements comme Androcur ou Diane 35, longtemps utilisés dans le SOPK pour leurs effets anti-androgéniques, ont montré des risques accrus de méningiomes (tumeurs bénignes du cerveau). Leur usage est désormais beaucoup plus encadré.
Ces options médicales peuvent soulager, mais elles ne traitent pas la cause profonde du syndrome. C’est pourquoi un accompagnement global, incluant l’hygiène de vie et la naturopathie à Montpellier, est particulièrement intéressant pour soutenir le terrain de manière durable.
Les symptômes du SOPK
Le SOPK peut se manifester de façons très variées, on compte près d’une cinquantaine de symptômes. Chaque femme peut ressentir des signes différents, ce qui explique que certains diagnostics soient long à être posé. Le plus souvent, il entraîne des cycles menstruels irréguliers, parfois espacés de plusieurs semaines, ou même totalement absents. Cette irrégularité est liée à une ovulation qui ne se produit pas systématiquement, ce qui peut rendre la conception plus difficile.
L’excès d’hormones androgènes, notamment la testostérone, se traduit par des symptômes visibles au quotidien : certaines femmes remarquent une pilosité plus dense sur le visage et le corps (hirsutisme), de l’acné persistante ou une perte de cheveux. Ces changements peuvent être frustrants et impacter l’image de soi.
Le SOPK peut également influencer le poids et la composition corporelle, avec une tendance à la prise de poids ou des difficultés à le stabiliser. On. note aussi de la fatigue, des douleurs légères au bas du ventre ou dans le dos autour de l’ovulation,
Enfin, le SOPK a aussi un impact sur le bien-être psychologique : anxiété, dépression, image corporelle altérée ou sentiment de stigmatisation sont des expériences courantes et peuvent impacter la confiance en soi, la vie de couple et plus largement le rapport à la féminité. Reconnaître ces effets et y apporter un soutien – notamment par la naturopathie à Montpellier, la sophrologie ou l’accompagnement émotionnel – fait partie intégrante de la prise en charge globale.
Les risques et complications du SOPK
Le SOPK ne se limite pas aux symptômes visibles ou aux irrégularités du cycle. Il peut également avoir des conséquences sur la santé métabolique et cardiovasculaire. En particulier, la résistance à l’insuline, fréquente chez les femmes atteintes de SOPK, peut augmenter le risque de diabète de type 2. Selon le CDC, plus de 50 % des femmes atteintes de SOPK développent un diabète avant l’âge de 40 ans, ce qui souligne l’importance d’un suivi régulier et d’une prévention active.
Le syndrome peut aussi entraîner un risque accru de troubles cardiovasculaires, comme l’hypertension ou une altération du profil lipidique. Pendant la grossesse, il peut favoriser certaines complications, comme le diabète gestationnel, la pré-éclampsie ou, plus rarement, des fausses couches.
Mais il est important de souligner que ces risques ne sont pas une fatalité. Une hygiène de vie adaptée, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, une bonne gestion du stress et un suivi médical approprié, permet de réduire significativement ces complications et de mieux vivre avec le SOPK.
SOPK aux différentes étapes de la vie
Le SOPK s’exprime différemment selon l’âge et les périodes clés :
- À l’adolescence : cycles irréguliers, acné marquée ou pilosité peuvent être les premiers signes.
- À l’âge adulte et pendant la grossesse : conception plus difficile, risques métaboliques accrus et complications possibles.
- À la ménopause : même si les cycles disparaissent, les déséquilibres hormonaux et métaboliques (poids, glycémie, cœur) restent présents et nécessitent une vigilance particulière.
En résumé, le SOPK n’est pas figé : il évolue avec les étapes de vie et demande un suivi régulier, à la fois médical et holistique, pour préserver la santé et le bien-être sur le long terme
Pourquoi une telle “épidémie” de SOPK ?
Le SOPK semble toucher de plus en plus de femmes, mais cette augmentation ne tient pas qu’à une réelle hausse des cas. L’élargissement des critères de Rotterdam en 2003 et une meilleure sensibilisation ont permis de détecter des formes jusque-là ignorées.
Le mode de vie moderne joue aussi un rôle : alimentation ultra-transformée, sédentarité, stress chronique et prise de poids peuvent accentuer les déséquilibres hormonaux. À cela s’ajoute l’exposition à certains perturbateurs endocriniens présents dans les plastiques, cosmétiques ou produits d’entretien. Des études montrent que les femmes atteintes de SOPK ont souvent des niveaux plus élevés de bisphénol A (BPA), suggérant un lien avec ce désordre hormonal, même si les preuves restent à confirmer.
Enfin, la génétique et l’épigénétique modulent la sensibilité de chacune, soulignant que le SOPK est un syndrome intimement lié à l’environnement et au mode de vie, nécessitant une approche globale pour le gérer efficacement.
Stratégie naturopathique
L’accompagnement du SOPK nécessite une prise en charge globale et un vrai travail sur le terrain car ce syndrome est très lié à notre mode de vie, notre alimentation, notre environnement (pollution, pesticides, etc) et notre stress chronique. L’approche naturopathique montre ainsi des résultats très encourageants pour réussir à mieux vivre avec ce syndrome.
L’alimentation est un pilier majeur : privilégier des repas anti-inflammatoires, riches en fibres et en bons gras (oméga-3), limiter les sucres rapides et les aliments ultra-transformés, et veiller à la qualité des protéines et des légumes, aide à réguler la glycémie et à soutenir l’équilibre hormonal. Le foie et le transit jouent aussi un rôle clé, et prendre soin de leur fonctionnement contribue à réduire les désordres hormonaux.
Le corps et l’esprit doivent être accompagnés de manière complémentaire : une activité physique régulière, un sommeil de qualité et des techniques de gestion du stress permettent d’apaiser l’hyperandrogénie et de retrouver un rythme hormonal plus harmonieux.
La phytothérapie et certains compléments naturels peuvent également aider à soutenir l’équilibre hormonal : l’inositol aide à réguler les cycles et la sensibilité à l’insuline, le chardon-marie soutient le foie, et des plantes comme le fenugrec, la racine d’ortie ou le bourgeon de framboisier contribuent à rétablir l’harmonie hormonale.
Cette approche globale vous aide à mieux gérer votre poids, à vivre des cycles menstruels plus réguliers, à soutenir vos émotions et votre fertilité, tout en adoptant un mode de vie équilibré et durable. Avec un accompagnement personnalisé en naturopathie à Montpellier, il est possible de retrouver énergie, confiance en soi et bien-être au quotidien, et de transformer votre relation avec le SOPK.
Le SOPK peut rendre la vie de tous les jours compliquée, mais vous n’êtes pas seule. Ensemble, nous explorerons des solutions naturelles adaptées à votre corps et à votre rythme, pour que vous puissiez reprendre le contrôle et vous sentir mieux au quotidien.
Sources :
https://www.cdc.gov/diabetes/risk-factors/pcos-polycystic-ovary-syndrome.html
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/polycystic-ovary-syndrome