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Recommandation lecture : La chaise tue, Alexandre Dana et Victor Fersing

Pour ce début d’année, je souhaitais vous partager un article un peu différent. À l’heure des bonnes résolutions, le livre La Chaise tue d’Alexandre Dana et Victor Fersing me paraît tout à fait approprié. C’est un ouvrage à la fois engagé et engageant, qui questionne notre mode de vie sédentaire et propose surtout des dizaines de solutions concrètes pour remettre plus de mouvement dans notre quotidien, sans pression ni culpabilité.


Nous sommes devenu des hyper sédentaires

L’homo modernus (comme le nomme Alexandre Dana) n’a jamais été aussi immobile. Travail de bureau, télétravail depuis le covid, trajets en voiture ou en transports en commun, livraisons à domicile, écrans omniprésents… sans même nous en rendre compte, nous avons construit un quotidien où tout est pensé pour nous éviter de bouger. Pour marquer le trait, Alexandre va jusqu'à rapprocher ironiquement notre société de celle du célèbre film Wall-E : 700 ans après que la terre soit devenu inhabitable, les humains vivent dans l'espace, les fesses vissés à leur sièges flottants, obèse, incapable de marcher, absorbé en continu par leurs écrans... dérangeant n'est-ce pas ? 

Là où le mouvement faisait autrefois partie intégrante de la vie, il est aujourd’hui devenu une activité à part, planifiée, parfois même vécue comme une contrainte.

En moyenne, nous passons déjà sept à huit heures assis chaque jour pour travailler. À cela s’ajoutent les transports, les repas, les moments de détente devant une série ou le téléphone… puis le sommeil. Au final, sans même nous en rendre compte, nous passons facilement entre 18 et 21 heures par jour sans réel mouvement.

Personne assise sur une chaise

Tout changement commence par une prise de conscience. Je vous propose donc un petit exercice simple : prenez quelques minutes pour calculer votre nombre d’heures passées assis ou immobile dans une journée. Additionnez votre temps de travail, de sommeil, de transport, les repas et les loisirs sédentaires (télévision, téléphone). Ce chiffre n’est ni bon ni mauvais : il sert simplement de point de départ pour observer votre quotidien avec plus de lucidité… et peut-être amorcer, en douceur, quelques ajustements.


Le prix de l'immobilité

Santé physique

Le corps humain est conçu pour bouger. Quand il reste trop longtemps immobile, il entre doucement en mode « économie d’énergie ». Le cœur est moins sollicité, la circulation sanguine devient moins efficace, l’oxygène et les nutriments circulent moins bien. Résultat : on se sent souvent fatigué, parfois dès le matin, avec l’impression de ne jamais vraiment récupérer.

La régulation du sucre dans le sang se fait également moins bien, ce qui peut provoquer des coups de fatigue après les repas, des fringales ou une sensation de baisse d’énergie en milieu de journée. À long terme, cette adaptation du corps à l’inactivité favorise le développement de maladies comme le diabète de type 2 ou les troubles cardiovasculaires.

Mais bien avant d’en arriver là, le corps envoie des messages plus simples, plus quotidiens :

Des douleurs au dos ou aux cervicales après une journée assise, liées à la posture devant l’écran, des épaules tendues, des hanches raides. Les muscles perdent en tonicité, les articulations deviennent moins mobiles, et la douleur s’installe parfois sans raison évidente. C’est pour illustrer cet impact insidieux qu’Alexandre Dana parle de la chaise comme du « tabac du XXIe siècle » : non pas pour culpabiliser, mais pour rappeler à quel point ses effets sont sous-estimés.

Santé mentale

Ce que l’on oublie souvent, c’est que l’immobilité ne touche pas seulement le corps. Elle agit aussi profondément sur notre équilibre mental et émotionnel. Le mouvement est l’un des premiers déclencheurs naturels de la production d’endorphines, de dopamine et de sérotonine, ces hormones qui soutiennent la bonne humeur, la motivation, la clarté mentale et la capacité à gérer le stress.

Quand on bouge trop peu, le cerveau s’éteint doucement. On parle alors de brouillard mental : les idées sont moins claires, la concentration devient plus difficile, la créativité baisse. On se sent parfois « à côté de soi », sans comprendre pourquoi. Le moral peut aussi en pâtir, avec une baisse d’élan, plus d’irritabilité, voire une anxiété plus présente. Le sommeil, lui, devient souvent plus léger, moins réparateur.

La sédentarité a également un impact social. L’homo modernus travaille souvent seul, derrière un écran, échange à distance et sort moins spontanément. Les interactions se raréfient, le lien se distend, alors même que le lien social est un pilier fondamental de la santé globale.


Les sportifs sédentaires

Face à cela, beaucoup se rassurent en se disant : « Je fais du sport une ou deux fois par semaine, c’est déjà bien. » Et c’est vrai, c’est une excellente chose. Mais comme l’explique Alexandre Dana, on peut être à la fois sportif et sédentaire. Une ou deux séances de sport ne compensent pas des journées entières passées assis. Le corps n’a pas seulement besoin d’efforts intenses ponctuels, il a besoin de mouvement régulier, répété, quotidien. Il a besoin que l’on change souvent de position, que l’on se lève, que l’on marche, même quelques minutes à la fois.


Remettre du mouvement dans sa vie

La bonne nouvelle, c’est que changer la donne ne demande pas de bouleverser toute son organisation ni de se lancer dans un programme sportif contraignant. Nous n’avons pas tous les mêmes contraintes, les mêmes rythmes, les mêmes capacités physiques, et c’est important de le respecter. L’objectif n’est pas de faire « plus », mais de faire « mieux », en réintroduisant du mouvement là où il a disparu.

Marcher davantage est souvent le point de départ le plus simple et le plus accessible. Marcher pour téléphoner, marcher après un repas pour relancer la digestion, marcher pour réfléchir quand les idées s’emmêlent. Transformer certaines rencontres en balades, proposer à ses proches une promenade plutôt qu’un café assis, choisir un trajet un peu plus long mais plus vivant.

Cela passe aussi par de petits choix du quotidien : prendre les escaliers plutôt que l’escalator, se garer un peu plus loin, descendre un arrêt plus tôt, porter ses courses plutôt que de chercher systématiquement la solution la plus facile. Choisir, quand c’est possible, l’inconfort plutôt que le confort, non pas pour se faire violence, mais pour rappeler au corps qu’il est fait pour bouger.

Même au travail, le mouvement peut retrouver sa place : alterner les postures, travailler debout quelques minutes, s’étirer entre deux tâches, se lever pour aller parler à un collègue plutôt que d’envoyer un message. Certaines réunions peuvent même devenir des réunions marchées, plus dynamiques, souvent plus créatives et étonnamment efficaces.

Le message clé est finalement très simple : le problème n’est pas que nous ne faisons pas assez de sport, c’est que nous ne bougeons pas assez au quotidien. Remettre du mouvement dans sa vie, c’est soutenir son cœur, son mental, son énergie et sa vitalité sur le long terme. C’est aussi se reconnecter à son corps, à ses sensations, et souvent aux autres.

Une femme et son enfant entrain de marcher dans la forêt


Si vous ne savez pas par où commencer, si vous avez l’impression que votre quotidien ne laisse que peu de place au mouvement, je vous propose d’en discuter simplement, par téléphone, gratuitement. Parfois, quelques ajustements bien choisis suffisent à transformer en profondeur notre rapport au mouvement… et à la santé.

Je remets du mouvement dans mon quotidien 📞

Recommandation lecture : La chaise tue, Alexandre Dana et Victor Fersing
Marine Guyon 31 décembre 2025
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