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Addiction au sucre : comprendre, gérer et s’en libérer naturellement

Le sucre : dépendance, conditionnement ou simple gourmandise ?  


On parle souvent d’addiction au sucre, comme s’il s’agissait d’une drogue à part entière. Il est vrai que l’envie peut être très forte, voire compulsive, et qu’elle donne l’impression de ne pas pouvoir s’en passer. Pourtant, au sens strict, le sucre ne correspond pas tout à fait à une addiction comme celle aux drogues. Il s’agit plutôt d’un conditionnement alimentaire, profondément ancré dans nos habitudes, nos souvenirs d’enfance et nos émotions. Ce n’est donc pas un simple manque de volonté, mais bien un mécanisme physiologique et émotionnel.

On entend souvent qu’il “rendrait aussi accro que la cocaïne”, à cause d’une célèbre étude sur des rats menée en 2007. La majorité avait préféré une dose de sucre à une dose de cocaïne. Mais attention à ne pas tirer de raccourcis trop hâtifs : le cerveau humain est bien plus complexe, même si le circuit de la récompense est bel et bien impliqué.

Le conditionnement par le sucre commence très tôt : les bonbons pour nous récompenser, les gâteaux d’anniversaire, les desserts sucrés comme moments de fête ou de réconfort. Le sucre s’imprègne dans notre quotidien, dans nos automatismes et dans notre mémoire affective. Aujourd’hui, il est partout, parfois bien caché : sauces, plats préparés, charcuteries, céréales du matin… Même les produits salés en sont truffés. Et attention aux “sans sucre ajouté” : cela ne veut pas dire “sans sucre”, mais juste que celui naturellement présent dans les ingrédients n’a pas été renforcé.

Image de cupcake sucré

Vous vous sentez concerné·e par ce sujet ? Je vous propose un accompagnement personnalisé pour reprendre le contrôle sur votre consommation de sucre, en douceur et à votre rythme.

Je me libère du sucre​​


Les différents types de sucre 


Souvent, quand on parle de sucre, on pense au sucre blanc, celui qu’on ajoute dans le café ou sur les crêpes. Mais en réalité, les sucres prennent des formes multiples. 

Il y a les “sucres simples” – ceux qu’on retrouve dans les bonbons, les sodas, les pâtisseries ou même les fruits et le miel – qui sont rapidement assimilés par l’organisme et provoquent des pics de glycémie

Et il y a les “sucres complexes”, présents dans les féculents comme les céréales, les légumineuses ou les légumes racines, dont la digestion est plus lente et plus progressive.

Quand on parle d’addiction, on pense surtout aux sucres simples ajoutés : ceux des produits transformés, industriels, sucrés ou salés. Ce sont eux qui perturbent la glycémie, dérèglent notre appétit, déséquilibrent notre énergie… et finissent par nous donner l’impression qu’on ne peut plus s’en passer. 

Glace riche en sucre


Sucre : quand le plaisir devient un piège 


Pourquoi c’est si difficile de dire non à un carré de chocolat, à une pâtisserie ou à une glace en fin de journée ? Tout simplement parce que le sucre active notre circuit de la récompense. Il provoque une libération de dopamine, ce neurotransmetteur du plaisir qui nous pousse à recommencer. À la base, c’est un mécanisme de survie : repérer rapidement les aliments caloriques et sûrs. Mais dans un monde où le sucre est omniprésent, il se retourne contre nous.

Ce fameux “appel du sucre” qu’on ressent en fin de repas ou quand on est stressé, fatigué ou tendu, n’est pas qu’une question de gourmandise : c’est un moyen inconscient de chercher du réconfort rapide.


Le sucre, champion du plaisir rapide


Le sucre est le seul aliment à activer ce circuit ? Non. Tous les aliments très gras, salés, croustillants ou fondants peuvent déclencher cette réponse. Mais le sucre, lui, a un impact plus fort :

  • 🧠 Il provoque un pic brutal de dopamine, un véritable “shoot” de plaisirqui redescend vite, créant une envie de recommencer.

  • 📉 Il déséquilibre la glycémie : le taux de sucre dans le sang grimpe, puis chute après une réponse insulinique (libération d’insuline par le pancréas). Résultat : fatigue, baisse d’énergie, irritabilité (c’est ce qu’on appelle une hypoglycémie réactionnelle)… et besoin d’un nouveau petit coup de boost sucré.

  • 🍬Certains sucres industriels, comme le fructose concentré (sirop de glucose-fructose, etc.), perturbent les signaux de faim et de satiété, ce qui peut conduire à manger sans fin.

Résultat : une spirale de dépendance peut s’installer, non pas par faiblesse, mais parce que le cerveau a enregistré ce lien : sucre = plaisir immédiat.


Et quand on en consomme trop ?


Le sucre, pris en excès et de façon répétée, n’est pas sans conséquences. Chez les enfants, il est souvent associé à une plus grande agitation, à des difficultés de concentration, voire à des troubles de l’attention (TDAH). Chez les adultes, il est fortement lié à la prise de poids, à l’apparition du diabète de type 2, aux dérèglements hormonaux et à la résistance à l’insuline.

Le sucre perturbe aussi les signaux de satiété : on a l’impression d’avoir encore faim alors que ce n’est pas le cas. Il entretient un terrain inflammatoire de fond, fatigue l’organisme, acidifie le milieu intérieur, perturbe le microbiote intestinal en nourrissant les levures comme le Candida albicans… Ce qui peut expliquer bien des maux chroniques : troubles digestifs, baisse d’immunité, brouillard mental, fatigue chronique, voire problèmes de peau comme l’acné.

Jeune femme avec de l'acnée à cause d'une surconsommation de sucre


Quelle stratégie en naturopathie ?


Sortir de l’addiction au sucre ne se fait pas en forçant, mais en comprenant. L’idée n’est pas de supprimer d’un coup, ni de tomber dans la frustration, mais de déprogrammer progressivement les schémas installés. Et pour cela, il est essentiel de s’interroger : Pourquoi ai-je envie de sucre ? Est-ce une habitude ? Une fuite émotionnelle ? Un microbiote déséquilibré qui réclame sa dose ?

En consultation, je vous aide à faire ce travail de décodage. Ensemble, nous mettons en lumière ce qui se cache derrière tes envies sucrées, pour pouvoir agir de façon ciblée et durable. Parfois, un simple rééquilibrage alimentaire, un soutien du système nerveux, ou une correction de certaines carences (comme le chrome ou le zinc) peut faire toute la différence.

Concrètement, on commence par…

  • Revenir à une alimentation plus brute, plus vivante, moins transformée.
  • Réintroduire des protéines de qualité, notamment le matin, pour stabiliser la glycémie.
  • Augmenter la part de fibres dans l’assiette (légumes, légumineuses, oléagineux…) pour ralentir l’absorption des glucides et limiter les variations brutales de la glycémie.
  • Cuisiner ses desserts maison, avec des alternatives plus douces : sucre de coco, fruits, épices comme la cannelle.
  • Créer des rituels de substitution : associer le moment « sucre » à une autre source de plaisir comme écouter de la musique, appeler un proche, ou marcher en nature. L’idée n’est pas d’éliminer le plaisir, mais de le déplacer.
  • Équilibrer le système nerveux avec des plantes, des exercices de respiration, et parfois des compléments ciblés comme la L-glutamine ou le magnésium.

Sortir du sucre, ce n’est pas se priver de plaisir. C’est reprendre le pouvoir. Se sentir libre, stable, serein. Et ça change tout.


Prêt(e) à reprendre le contrôle sur vos envies sucrées ?

Si vous souhaitez passer à l’action de façon progressive, sans frustration et avec une écoute bienveillante, je suis là pour vous accompagner dans ce processus.

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Addiction au sucre : comprendre, gérer et s’en libérer naturellement
Marine Guyon 1 juillet 2025
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